« La culture de la lecture disparaît peu à peu surtout parmi les jeunes, du fait de l’usage du media en général, et des portables modernes. En revanche, j’ose dire que le livre sera toujours la source la plus fiable de connaissances, puisque, sur l’internet on peut trouver tout, mais avec une moindre crédibilité et authenticité, » a dit Rev. Père Jean Bosco NTIRENGANYA, le directeur de l’IFAK, lors de l’ouverture du café littéraire organisé par les Editions Flore Zoa, qui eut lieu à cette école, le 3 Décembre 2022.
Editions Flore Zoa est une maison d’ édition internationale qui vient d’ouvrir au Rwanda, pour tenter de combler les fossés de la lecture au Rwanda, en organisant des cafés littéraires dans les écoles secondaires. Dans cet objectif, plus de 30 étudiants ainsi que leurs éducateurs ont formé un club de lecture à l’Institut de Formation Apostolique de Kimihurura (IFAK), pour lire et interpréter des différents œuvres littéraires. A l’aide des éditions Flore Zoa, le club a commencé avec la lecture du livre « Murambi le livre des ossements» par Boubacar Boris Diop.
« Nous voulons faire progresser la culture de la lecture de livres chez les élèves, afin qu’ils puissent approfondir leurs connaissances.», déclare Rudasingwa Alex FESSALY Managing Director des Editions Flore Zoa . Il ajouta qu’en lisant des livres, les étudiants grandiront également avec la culture de l’achat de livres, atténuant ainsi l’un des défis locaux auxquels sont confrontés les auteurs.
Rudasingwa note également que la maison d’édition cherche à aider les étudiants des clubs littéraires qu’ils créent dans différents lycées et universités à écrire leurs propres livres en faisant venir des jeunes
Viateur BIGENIMANA, qui enseigne les langues à l’IFAK, affirme que depuis la création d’un club littéraire à l’école, de plus en plus d’élèves ont adopté la lecture de livres. “Quand un élève lit des livres et partage des idées avec ses collègues, cela nous aide beaucoup en facilitant la façon dont nous leur enseignons”, dit-il. Bigenimana note également que l’école cherche à mettre plus de livres à la disposition des élèves et à organiser différentes sessions et concours de lecture et d’écriture.
Il appelle à la création de clubs littéraires dans toutes les écoles du Rwanda pour aider les élèves à améliorer leur connaissance des langues et enrichir leur vie sociale. Sandra Barthonne Kayiranga, présidente du club littéraire à l’IFAK, affirme que les membres non seulement lisent et révisent des livres, mais aussi interprètent des poéme et apprennent les uns aux autres, adoptant ainsi le travail d’équipe. Elle ajouta que l’écriture l’aide à éliminer le stress, et qu’en lisant, elle a pu améliorer ses compétences en écriture et en pensée critique.
Jonathan Dusabe lui, l’un des étudiants qui a lu le livre «Murambi : le livre des ossements», a souligné comment cela l’a aidé à comprendre l’histoire du Rwanda et où il veut aller.
« J’ai appris qu’il y avait beaucoup de différences et de divisions créées par les colonialistes qui sont venus au Rwanda et ont séparé les Rwandais en Hutu, Tutsi et Twa pour nous empêcher d’avancer.
En lisant le livre, j’ai compris où je veux aller et comment je peux atténuer l’esprit de haine contre mes compatriotes rwandais et comment je peux contribuer pour empêcher que le génocide se répète encore au Rwanda ou ailleurs dans le monde. », Disait-il.
Faire partie d’un club littéraire aide à former des talents alors que les membres s’efforcent de perfectionner leurs compétences en lecture et en écriture.